Création d’une université de plein exercice
Quand la plateforme Batera voit le jour en 2002, l’offre universitaire en Pays Basque Nord est bien différente de celle que l’on connait aujourd’hui. De même, la situation des universités au niveau national français a profondément changé depuis. La loi sur l’autonomie des universités a complétement modifié la donne.
Cette revendication est celle qui a le moins progressé au sein de Batera. Pour autant, elle n’est pas dépassée et mérite aujourd’hui encore d’être étudiée de près.
La situation actuelle
A ce jour, le pôle universitaire de Bayonne dépend de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA). Son développement a été rendu possible par l’action et la détermination d’acteurs et actrices du monde universitaire appuyée par des élu-e-s locaux. L’université « mère » de Pau a toujours été réticente à l’idée d’une université de plein exercice sur le BAB.
Toutefois, le développement du pôle basque se poursuit, année après année, grâce à une forte implication des universitaires et une réelle demande de la part des étudiant-e-s. L’observatoire des Etudiant-e-s note qu’à la rentrée 2011 le seuil des 3.000 étudiant-e-s a été dépassé sur le campus de la Côte Basque, soit 50% d’augmentation en une douzaine d’année. Dans le même temps, le campus palois perd plus du tiers des effectifs en passant de 12000 à 7500 étudiant-e-s.
Aujourd’hui, le campus de la Côte Basque est éclaté sur deux sites. D’une part, le site d’Anglet Montaury et d’autre part le Campus de la Nive. Par ailleurs, des activités de recherches ont lieu également avec, entre autres, le Centre de documentation et de recherche européennes (CDRE) ou le Centre de recherche sur la langue et les textes basques (UMR IKER). A noter aussi l’existence de l’école d’ingénieurs ESTIA, à la pointe des innovations technologiques.
Un pôle universitaire pensé pour les étudiant-e-s
Batera a toujours défendu ses quatre revendications dans l’intérêt de la population du Pays Basque Nord. Une offre de formation plus complète permettrait aux nouveaux bacheliers qui le souhaitent de rester étudier près de leur domicile, dans la même logique les étudiant-e-s qui n’ont pas accès aux études supérieures pour cause de budget limité serait plus à même de poursuivre leur formation.
Une université de plein exercice permettrait de décider localement des formations à ouvrir ou des partenariats à établir. Bien que l’UPPA essaye de développer ce chapitre les relations avec le Pays Basque Sud sont encore à ce jour insuffisantes et la mobilité des étudiant-e-s ne se fait pas naturellement.
Enfin, obtenir gain de cause sur cette revendication permettrait d’accroitre raisonnablement la vie étudiante sur notre territoire (offres culturelles, animations diverses…)
Une implication des acteurs du tissu économique local
Batera et ses acteurs-actrices ont toujours eu pour objectif le développement de notre territoire. Une université de plein exercice, avec ses formations, son activité de recherche et ses emplois générés serait un facteur de dynamisme pour l’ensemble du territoire et notamment pour le tissu économique local.
Batera n’a pas vocation à se prononcer sur la situation universitaire française et européenne (processus de Bologne, Autonomie des Universités – loi LRU,…), mais nous disons qu’il est possible, y compris dans ce cadre là, de créer une université de plein exercice au Pays Basque Nord. Cette université de proximité est nécessaire pour notre territoire, pour nos enfants qui en profiteront, pour tous les jeunes qui y viendront étudier ainsi que pour tous les habitants.
UNE UNIVERSITÉ DE PLEIN EXERCICE MAINTENANT !!!