Nous, habitant-e-s du Pays Basque, soucieux d’assumer en toute responsabilité notre développement économique et culturel, demandons la prise en compte et la satisfaction des revendications suivantes :
La co-officialisation de l’euskara
Modification de l’article 2 de la Constitution et ratification de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires :
- pour l’égalité de statut entre le français et le basque en Pays Basque,
- pour l’obtention du droit d’apprendre et d’utiliser la langue basque pour tous les habitants du Pays Basque,
- pour une politique de ré-appropriation linguistique sérieuse et efficace.
Un département Pays Basque
Représentant les intérêts de l’ensemble de ce territoire, il apporterait au Pays Basque :
- sa reconnaissance institutionnelle et un poids politique dans le débat sur la décentralisation,
- un développement économique beaucoup plus dynamique donc créateur d’emploi,
- une aide mieux qualifiée aux cultures basque et gasconne,
- une plus grande solidarité, indispensable, entre le Pays Basque intérieur et la côte,
- une coopération transfrontalière plus dense et plus efficace,
- une adaptation des services publics, notamment ceux de l’Etat, véritablement profitable à tous les usagers.
Une chambre d’agriculture du Pays Basque pour :
- la prise en compte de la spécificité de l’agriculture locale,
- le soutien des initiatives collectives et individuelles,
- la promotion de l’agriculture durable.
Une université de plein exercice pour :
- la diversification et le développement des formations et de la recherche,
- l’implantation d’entreprises nouvelles et la synergie avec la vie socio-économique locale,
- l’équité sociale par la proximité.
Nous, organisations signataires, demandons que ces revendications, consensuelles, portées par la société civile du Pays Basque, partagées majoritairement par les élu-e-s et la population, soient prises en compte lors du processus de décentralisation en cours et satisfaites, et affirmons notre détermination à soutenir ces quatre revendications par la mise en place de mobilisations jusqu’à l’aboutissement des demandes.
Bayonne, le 14 décembre 2002.